Aliénation Parentale

Qu’est-ce que l’aliénation parentale ? C’est un véritable fléau imposé par un parent manipulateur à l’enfant, à l’autre parent et à toute sa famille. Ce parent aliénant ne considère pas l’enfant comme un être humain en développement, mais comme un objet à sa merci. Un objet de plaisir narcissique pour lui-même (« je te façonne à mon image, tu seras mon reflet ») et un outil de destruction contre l’autre parent (« je t’ai évincé de la vie de MON enfant, je contrôle tout et l’enfant sera comme JE l’ai décidé »).

Ce comportement toxique prive l’enfant de ses droits en l’arrachant à une partie essentielle de son identité. Le parent aliénant déverse un flot constant de mensonges et de calomnies, manipulant l’enfant pour le tourner contre l’autre parent et sa famille. Il séduit l’enfant en le plaçant dans une position d’adulte, séduisante mais destructrice, le plongeant dans un conflit de loyauté permanent. Ce parent prétend aimer l’enfant, mais ne cherche qu’à combler son vide intérieur par un contrôle tyrannique. Son « amour » est une prison faite de pressions et de menaces déguisées en vérités incontestables.

Dans certains cas, le parent aliénant est lui-même sous l’emprise d’une autre personne (grands-parents, nouveau conjoint, etc.), révélant un schéma familial profondément dysfonctionnel. Généralement, c’est le parent aliénant qui impose sa volonté, entraînant dans sa spirale toxique tous ceux qui l’entourent, contraignant certains à prendre leurs distances pour se protéger eux-mêmes.

Une emprise toxique

Le parent aliénant impose une emprise toxique sur l’enfant, comparable à celle d’un conjoint toxique ou d’une secte. L’enfant, persuadé d’agir librement, devient un « petit soldat » de son bourreau. Cette personne toxique est perçue comme positive et honnête, tandis que ceux qui la critiquent sont discrédités et dénigrés. L’aliénation parentale enferme l’enfant dans une vision manichéenne du monde, divisée entre « avec moi » et « contre moi ».

Cette emprise est renforcée par une manipulation constante où le parent aliénant se présente comme la seule victime de la situation, exploitant le conflit de loyauté pour asseoir son contrôle. Ce type de manipulation a été documenté depuis les années 50 sous différents noms (syndrome de Médée…), et est aujourd’hui reconnue comme l’aliénation parentale par les professionnels de la santé mentale.

Protections psychologiques & conséquences

Dans ce climat toxique, l’enfant développe des mécanismes de défense pour survivre : refoulement des souvenirs positifs avec l’autre parent, adhésion aux discours manipulateurs du parent toxique, et soumission totale à ses diktats. Ces mécanismes réduisent temporairement l’anxiété et le stress de l’enfant, mais à long terme, ils entravent gravement son développement psychologique et sa stabilité émotionnelle future.

Une guerre de l’information

Le parent aliéné est lui aussi pris au piège, incapable de protéger son enfant. Privé de contact régulier, il ne peut pas contrer les mensonges diffusés par le parent aliénant. Ce parent est contraint à une quête désespérée d’informations sur la vie de son enfant, souvent réduite à une maigre récolte de nouvelles obtenues à travers des tiers (école, famille, etc.). Le parent aliénant, cependant, fait tout pour tarir ces sources d’informations, isolant encore davantage le parent aliéné.

Même lorsqu’il obtient des informations, le parent aliéné ne peut les utiliser sans risquer de couper les rares liens existants. En audience, il est contraint de rester silencieux, de peur d’aggraver encore la situation. Pendant ce temps, le parent aliénant se présente comme le seul parent fiable, manipulant les apparences pour exclure encore davantage l’autre parent.

Reconnaissance

Des experts comme Marie-France Hirigoyen ont largement documenté les mécanismes d’emprise, contribuant à la reconnaissance légale du harcèlement moral et de l’aliénation parentale. Marie Estelle Dupont et Sandrine G. Driessens ont partagé leurs expériences personnelles, témoignant de l’impact dévastateur de ces manipulations. Les professionnels de santé mentale reconnaissent aujourd’hui l’aliénation parentale comme une forme grave de maltraitance, inscrite dans des classifications médicales internationales.

Voir également notre page Les livres

Ainsi que la reconnaissance scientifique du syndrome :
https://www.icd10data.com/ICD10CM/Codes/Z00-Z99/Z55-Z65/Z62-/Z62.831

L’invisibilisation et ses violences

Les victimes d’aliénation parentale, qu’elles soient mères ou pères, subissent également une invisibilisation violente. Sur les réseaux sociaux, les mouvements d’opposition utilisent des arguments fallacieux pour nier l’existence de ce fléau. Ils dénigrent les travaux de pionniers comme R. Gardner, associent perversement l’aliénation parentale à des crimes sexuels pour discréditer les victimes, et accusent à tort de partialité de genre.

Ces attaques simplistes et destructrices ignorent les souffrances réelles des enfants et des parents victimes. L’aliénation parentale, tout comme les abus physiques et sexuels, est une emprise toxique qui détruit les enfants en les liant à leurs bourreaux par des pseudo-complicités. Combattre l’aliénation parentale, c’est combattre une manipulation perverse qui nie les droits des enfants et des parents aliénés.

En niant l’existence de l’aliénation parentale, ces discours servent les intérêts des parents aliénants, renforçant ainsi la violence subie par les victimes. Les parents aliénés, qui vivent une violence quotidienne insoutenable, méritent d’être entendus et respectés dans leur douleur. Il est crucial de reconnaître et de lutter contre toutes les formes de manipulation et d’emprise pour protéger nos enfants et leurs futurs.

✅ S’informer sur le sujet :

De nombreux ouvrages abordent la question de l’aliénation parentale. Vous pouvez en trouver plusieurs ci-dessous et également ici.

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